© Jihan Safar

Aleksandra KobiljskiMondes modernes et contemporains

Starting Grants

Chine Corée Japon (CCJ), CNRS / EHESS / Université de Paris

 

Aleksandra Kobiljski est chargée de recherche CNRS et directrice du Centre de recherches sur le Japon au sein du laboratoire Chine, Corée, Japon (CCJ, UMR8173, CNRS / EHESS / Université de Paris).

Après une formation en études japonaises à l'université de Belgrade en Serbie, Aleksandra Kobiljski a été lauréate d’un contrat doctoral en histoire de l'université de New York en cotutelle avec l’université de Columbia. Ce doctorat était consacré à l'émergence de nouveaux types de lieux de production du savoir scientifique à partir du cas de la première université fondée dans la ville de Kyôto. Ce premier travail l’a amenée à saisir les limites d'une histoire sociale peu attentive aux aspects matériels de la transformation du Japon lors de la transition du shogunat vers la monarchie parlementaire. Elle consacre alors la suite de ses recherches à la mise en lumière de cette transformation avec une approche inspirée de méthodes de l'histoire des techniques qu’elle enseigne alors à l'université d’Harvard. Après un postdoc au CNRS et à l'Institut Needham à Cambridge, elle poursuit ses travaux en tant que chargée de recherches CNRS en histoire moderne et contemporaine depuis 2015. Depuis 2018, elle est directrice-adjointe de l’unité Chine, Corée, Japon. 

J-InnovaTech - Au-delà de l’Eureka : la première industrialisation du Japon (1800-1885)

Ce projet vise à revisiter l’approche classique qui conditionne l’industrialisation du Japon à l’ère Meiji et qui en fait un processus de rupture. Par une approche empirique, il s’agit au contraire des recherches exploratoires qui visent à démontrer que les processus d’innovation, moteurs de l’industrialisation, s’inscrivent dans une logique d’accumulation identifiable dès le début du xixe siècle. Cette recherche à la convergence de l'histoire des techniques, de l’industrie et d’environnement souhaite questionner la mécanique fine du développement des innovations. Pour ce faire, une équipe d’historiens spécialisés dans l’histoire japonaise et dans l’histoire des techniques entreprend l'exploitation d’archives inédites (archives privées d’entrepreneurs et d’entreprises, archives administratives des époques Tokugawa et Meiji). Cette recherche se donne pour ambition de mieux comprendre comment une société parvient à innover, selon quelles modalités et quels processus. L’innovation n’étant pas le fruit d’un coup de génie solitaire, il s’agit bien de démontrer qu’elle relève de processus cumulatifs, heurtés et inscrits dans un contexte économique politique et social qui en assure l’éclosion.

J-InnovaTech entend mettre en lumière l'innovation dans tous ses états et avec ses aspects d'accumulation structurante grâce auxquels le neuf peut trouver sa place en tirant partie de l’ancien et de l'existant.

J-InnovaTech

 

Mots clefs :

Histoire ; Japon ; Innovation ; Industrie ; Techniques