Prix Science ouverte des données de la recherche : plusieurs lauréats récompensés

Distinctions

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche remet, pour la première année, les prix Science ouverte des données de la recherche. Inscrits dans le deuxième Plan national pour la science ouverte, ces prix mettent en lumière des projets, des équipes et des jeunes chercheurs et chercheuses engagés dans des pratiques exemplaires de gestion, de diffusion et de réutilisation des données de recherche.

Les prix se déclinent en trois catégories :

  • Le prix « Réutilisation des données » est attribué aux jeunes chercheurs et chercheuses qui conduisent des projets de recherche en utilisant des données déjà disponibles et en rendant les données qu’ils produisent réutilisables.
  • Le prix « Créer les conditions de la réutilisation » récompense des équipes conduisant un travail exemplaire de gestion des données de recherche afin de les rendre réutilisables. 
  • La mention spéciale du jury met en valeur des idées et projets exemplaires en terme d’ouverture ou de partage des données.

 

Catégorie « Réutilisation de données » – Prix jeunes chercheurs

Victor Gay, professeur adjoint à l'École d'économie de Toulouse, membre de l’unité TSE-Recherche (TSE-R, CNRS/Inrae/Université Toulouse 1 Capitole)

Projet TRF-GIS : Un Système d'Information Géographique de la France de la Troisième République (1870-1940)

Victor Gay a soutenu sa thèse en économie en 2018 à l’Université de Chicago. Son projet retrace l’évolution annuelle des cartes et statistiques des structures administratives de cette période. Les données issues de ses travaux sont publiées et ont fait l’objet de data papers. Victor Gay est par ailleurs responsable scientifique de la Plateforme Universitaire de Données de Toulouse (PUD-T), Progedo.

Catégorie « Créer les conditions de la réutilisation »

Laura Morales, professeure des universités au Centre d'Études Européennes et de Politique Comparée (CNRS/Sciences Po Paris)

Projet EMM - Registre des enquêtes sur les minorités ethniques et migrantes

Le registre des enquêtes sur les minorités ethniques et migrantes (EMM) est un outil en ligne gratuit qui permet de rechercher et de caractériser les enquêtes quantitatives réalisées dans trente-quatre pays européens auprès des minorités ethniques et migrantes.

Le projet réunit une équipe de douze personnes au Centre d'études européennes et de politique comparée et à l’Institut national d’études démographiques (Ined). Il a été financé par l’Action COST 16111 - EthmigSurveyData, le projet Horizon 2020 SSHOC et le projet ANR Science Ouverte FAIRETHMIGQUANT. 

Julie Vallée, chercheuse à Géographie-cités (CNRS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Université Paris Cité/EHESS)

Projet MOBILISCOPE - cartes et graphiques interactifs de visualisation des variations de la population

Le projet porté par Julie Vallée réunit une équipe de six personnes. Il propose un outil de géovisualisation issu de données de grandes enquêtes publiques. Des cartes et graphiques interactifs permettent de visualiser heure par heure la population présente dans les villes au cours de la journée pour 10 000 communes françaises. Un long travail d’anonymisation des données et de traitement de plusieurs sources de données a été nécessaire pour aboutir à ce résultat.

Également lauréat dans cette catégorie, Areski Flissi, membre du laboratoire Centre de Recherche en InformatiqueSignal et Automatique de Lille (CRIStAL, CNRS/Université de Lille/Centrale Lille, INS2I), pour le projet NORINE – Base de données de peptides non-ribosomiques et outils pour leur analyse et visualisation.

Catégorie « Mention spéciale du jury »

Anna Cannavò, chercheuse CNRS au sein du laboratoire Histoire et sources des mondes antiques (HiSoMA, CNRS/ENS Lyon/Université Lumière Lyon 2/Université Jean Moulin Lyon 3).

Projet Prospection d’Amathonte - site archéologique de l’île de Chypre fouillé par une mission française

Ce projet, porté par Anna Cannavò et mené par une équipe de quatre personnes, a permis la publication des données sur les sites archéologiques découverts lors de la prospection du territoire d’Amathonte (1988-1992). Il s'appuie sur la très grande infrastructure Huma-Num et sur son outil de partage, de publication et de diffusion des données Nakala. Il intègre un vocabulaire mis en lien avec les standards du domaine, dans le respect des principes FAIR, pour rendre les données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables. 

Également lauréat dans cette catégorie, Nicolas Torquet, membre de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC, CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) pour le projet MouseTube - enregistrements de vocalisations de souris.

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