Archéologie (priorité disciplinaire de CNRS Sciences humaines & sociales)

L’archéologie – l’étude des sociétés du passé, de l’apparition des hominidés à l’époque sub-contemporaine par l’analyse des vestiges matériels – est une discipline historique qui connaît un très fort renouvellement épistémologique et l’interdisciplinarité la plus marquée.

L’archéologie contribue au renouvellement des connaissances historiques, notamment pour les périodes ou les sociétés pour lesquelles la documentation écrite est inexistante et très lacunaire, mais aussi plus contemporaines, et permet de décentrer le regard (des élites productrices d’écrit vers l’ensemble des populations) et de mettre en lumière les manipulations du récit historique et les occultations volontaires. La discipline connaît un élargissement constant de ses objets : la sédimentation et la patrimonialisation produisent des vestiges archéologiques en continu, mais d’un autre côté, ces archives du sol sont soumises à une forte érosion, due à l’aménagement du territoire et aux grands travaux d’infrastructure, comme aux trafics, pillages et destructions intentionnelles.

Les sciences de l’archéologie, toujours plus interdisciplinaires, comprennent aussi bien l’archéologie et l’histoire de l’art que toutes les sciences qui étudient les matériaux (physique, chimie), le paléo-environnement (palynologie, anthracologie, archéobotanique, archéozoologie, géoarchéologie), le génome humain et animal, etc. Elles impliquent de nombreuses interactions avec d’autres directions scientifiques du CNRS, CNRS Écologie & Environnement, CNRS Chimie, CNRS Terre & Univers, notamment, tout en renforçant, au sein des sciences humaines et sociales, le dialogue avec l’histoire, l’ethnologie, la sociologie et le droit (autour de la question du patrimoine et des trafics d’antiquités notamment).

Ces recherches sont fortement présentes au sein des unités à l’étranger co-pilotées par CNRS Sciences humaines & sociales.

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