Prospective de CNRS Sciences humaines & sociales
Institutionnel
Au sein du CNRS, certains domaines scientifiques font l’objet de prospectives organisées de façon régulière – un exercice qu’Antoine Petit, président-directeur-général, a souhaité généraliser à l’ensemble des domaines présents au sein de notre organisme de recherche, à l’issue du processus d’évaluation du CNRS par le HCERES pour la période 2017-2021.
CNRS Sciences humaines & sociales ne s’était jamais livré à cet exercice et devait inventer son propre chemin en la matière. En voici les principaux jalons :
- En 2021, le contexte était alors celui de la pandémie, au cours de laquelle nos communautés académiques ont été éloignées de leurs lieux de travail, dispersées, tout en poursuivant leurs travaux, en inventant parfois de nouvelles modalités pour les réaliser. L’institut des sciences humaines et sociales du CNRS, désormais CNRS Sciences humaines & sociales, a initié une démarche de prospective. Son ambition première résidait dans l’élaboration d’orientations scientifiques clés et traçant des objectifs pour plusieurs années aux sciences humaines et sociales du CNRS, conjointe à une volonté d’identifier les dispositifs de recherche permettant de les mettre en œuvre.
- CNRS Sciences humaines & sociales a d’abord impulsé cette dynamique à travers des ballons d’essai – étant partenaire ou organisateur d’événements permettant de mettre en lumière pour une question de recherche donnée, un domaine, une vision d’ensemble des enjeux de recherche et de dégager des pistes privilégiées.
- Il a aussi accompagné des initiatives en ce sens, par exemple celle de la section 34 du Comité national de la recherche scientifique (CoNRS) sur le domaine des sciences du langage.
- Il a sollicité et soutenu des réseaux ou des groupes de travail dans l’élaboration de livres blancs – trois ont été conçus et remis à l’institut en 2024 et 2025 (sur les recherches en Océanie-Pacifique, sur le travail, sur le fait religieux). À l’heure actuelle, avec l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), il attend d’ici la fin de l’année 2025 un rapport sur la recherche empêchée.
- Il a tiré parti de la sollicitation adressée au conseil scientifique de l’institut par François-Joseph Ruggiu, directeur de 2017 à 2021, de travailler sur quelques sujets : études aréales ; recherche et création ; science ouverte ; internationalisation, évaluations ; inégalités ; intelligence artificielle et sciences humaines et sociales. À ce titre, conjointement avec le conseil scientifique de l’institut (CSI), il a organisé une journée de restitution et de discussion sur le rapport de conjoncture du CSI dédié à ces sujets.
- Sur certains objets ou approches de recherche, l’institut s’est également associé à des partenaires académiques français et européens pour avancer dans sa réflexion : avec l’EHESS, sur les approches aréales (2022) ; avec les organismes de recherche espagnol et italien, le Consejo Superior de Investigaciones (CSIC) et le Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR), sur les approches socio-démographiques ; les inégalités ; la transition environnementale ; sur le patrimoine culturel ; sur l’intelligence artificielle et sciences humaines et sociales ; avec la British Academy sur les gouvernances nationales et transnationales (2025) et prochainement, sur la recherche et l’élaboration des politiques publiques.
- Enfin, engagé à valoriser les connaissances des sciences humaines et sociales, l’institut a suscité la réalisation de plusieurs états de l’art sur des questions de recherche qui sont également des enjeux de société. Ces travaux, menés en mobilisant toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, fondés sur des collectifs de recherche ad hoc, ont permis de mettre en lumière les connaissances agrégées de ces domaines sur tel ou tel sujet - la pandémie, les sociétés face au changement climatique, les jeunesses françaises contemporaines, le travail, ainsi que des chantiers de recherche à ouvrir.