Mogens LærkePhilosophie, littératures, arts

Advanced Grants

Institut d'histoire des représentations et des idées dans les modernités (IHRIM), CNRS / ENS de Lyon / Université Lumière Lyon 2 / Université Jean Monnet Saint-Etienne / Université Jean Moulin Lyon 3 / Université Clermont Auvergne

Maison Française d’Oxford (MFO), CNRS / MEAE / Université d’Oxford

Formé au Danemark et en France, Mogens Lærke a soutenu une thèse de doctorat en histoire de la philosophie en 2003. Il a occupé des postes au Danemark, en Israël, aux États-Unis et en Écosse, avant d’intégrer le CNRS en 2013. Il est habilité depuis 2014, et directeur de recherche depuis 2016. Membre de l’Institut d'histoire des représentations et des idées dans les modernités, il a été détaché à la Maison Française d’Oxford de 2019 à 2022. Spécialiste en histoire de la philosophie de l’âge classique, il a publié de nombreux travaux sur l’histoire de la métaphysique, de l’épistémologie et de la pensée politique et théologique du xviie siècle. Ses travaux actuels portent sur l’histoire, l’épistémologie et la culture scientifique. Il est depuis 2015 secrétaire de la British Society for the History of Philosophy (BSHP) et directeur de la collection New Texts in the History of Philosophy, publiée par Oxford University Press.

NOTCOM – La notion commune. Science et consensus au xviie siècle

NOTCOM porte sur l’épistémologie de groupe, la science collective, et la communication publique des sciences au xviie siècle, notamment durant la deuxième moitié. L’ambition est, pour l’essentiel, de proposer une étude historique de ce qu’on désigne aujourd’hui comme le « consensus scientifique » et de remonter aux origines de la science collective et de la science publique à l’époque classique, afin de comprendre comment s’est installée l’idée que la collectivité même d’un savoir — le fait que les scientifiques sont d’accord sur telle ou telle proposition — apporte un poids épistémique à ce savoir. Quel est le poids de vérité du consensus ? Comment se construit-il ? Pourquoi s’impose-il comme un facteur de vérité dans la pratique ? Qui participe à sa constitution ? Par le biais d’une étude historique des communautés des philosophes naturels à l’âge classique, le projet aborde ces questions de façon transversale en étudiant à la fois des modèles épistémologiques du consensus, des méthodes d’investigation collective, et des stratégies de communication et de dissémination publique. Il comprend aussi un volet qui cherche à mettre à profit cette histoire dans les discussions actuelles sur les usages et les fondements du consensus scientifique en philosophie, en sociologie, et en communication des sciences. Le projet est partagé entre deux laboratoires : l’Institut d'histoire des représentations et des idées dans les modernités à Lyon et la Maison Française d’Oxford. Ce montage un peu particulier permet de proposer aux membres de l’équipe des conditions de travail exceptionnelles et de consolider les liens bilatéraux déjà existants entre le CNRS et l’Université d’Oxford.

Mots clefs :

Consensus scientifique, notions communes, xviie siècle, histoire des sciences, histoire de la philosophie