© Jordan Ajouaou, 2022

Nina Sahraoui Sociologie et sciences du droit

Starting Grants

Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA), CNRS / Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis / Université Paris Nanterre

Nina Sahraoui est chercheuse postdoctorale Marie Sklodowska-Curie au Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris. Ses travaux portent sur l’articulation des questions migratoires et de genre. Nina a mené ses recherches doctorales à l’Université Métropolitaine de Londres, une recherche publiée sous le titre Racialised Workers and European Older-Age Care. From Care Labour to Care Ethics (Palgrave, 2019). En tant que post-doctorante à l’Institut Universitaire Européen dans le cadre du projet EU Border Care, Nina a conduit pendant trois années une étude autour des soins de maternité pour les femmes migrantes sans papiers dans plusieurs territoires frontaliers de l’Union européenne. Ensuite, en tant que post-doctorante au sein du projet VIOGENMIG de l’Institut Convergences Migrations, Nina a étudié les violences de genre en contexte migratoire en Île-de-France. Ses publications incluent les ouvrages co-édités : Gender, Work and Migration (Routledge, 2018), Borders across Healthcare (Berghahn Books, 2020), Gender-Based Violence and Migration (Palgrave, 2022) et Postcoloniality and Forced Migration (Bristol University Press, 2022) ; ainsi que des articles dans les revues : Comparative Migration Studies, Journal of Ethnic and Migration Studies, Society and Space, Social Policy and Society, International Political Sociology, Social Science & Medicine, Migrations Société, Raisons Politiques (entre autres).

GENDEREDCLIMATEMIG - Migrations internes et internationales en contexte de changement climatique au prisme du genre

La Banque mondiale estime que le changement climatique amènera 216 millions de personnes à quitter leur foyer d'ici à 2050. À partir des données des Nations unies, le think tank australien Institute for Economics and Peace avance que 1,2 milliard de personnes risquent d'être déplacées d'ici à 2050 en conséquence des effets du changement climatique sur l’environnement. Dans une perspective scientifique, il faut se méfier des projections alarmistes. Si les chercheurs du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies (GIEC) accordent une faible confiance aux projections quantitatives, ils soulignent néanmoins à l’unanimité que le changement climatique entraînera le déplacement d'un nombre croissant de personnes. Or, force est de constater que nous en savons peu sur l'articulation des migrations internes et internationales en contexte de changement climatique, et ce notamment du fait que les personnes déplacées, une fois qu’elles traversent des frontières étatiques, deviennent des travailleurs migrants, des demandeurs d'asile ou encore des sans-papiers, les causes liées au climat étant invisibilisées au sein des cadres théoriques et des données empiriques dont nous disposons. GENDEREDCLIMATEMIG propose d’éclairer au prisme du genre les ressorts des mobilités engendrées ou exacerbées par un contexte de changement climatique.

Mots clefs :

Migration, Genre, Changement Climatique, Vulnérabilité

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