© Augustin ROY, 2025

Renyou HouAnthropologie et étude comparative des sociétés contemporaines

Starting Grants

Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires – Centre d’Anthropologie Sociale (LISST), CNRS / Université Toulouse Jean Jaurès

Spécialiste des questions de genre et de parenté en Chine contemporaine, Renyou Hou a obtenu son doctorat en anthropologie à l’Inalco en 2018, avec une thèse portant sur les transformations des pratiques matrimoniales en Chine rurale. Avant d’être recruté au CNRS en 2023, il a été lauréat de la bourse postdoctorale de la Fondation Chiang Ching-Kuo (2020-2022), puis ATER (2022-2023) à l’université Paris Nanterre où il a mené des activités d’enseignement et de recherche sur les nouvelles formes de parentalité en Chine contemporaine. Tout au long de son parcours, il a participé à plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux portant sur la santé, le travail et la famille. Plus récemment, il a été chercheur invité à l’Institut d’études avancées de l’université Sun Yat-Sen en Chine (2024) et lauréat de la Fondation pour les sciences sociales pour l’année 2024-2025. Son dernier ouvrage, Négociations et compromis. Pratiques matrimoniales en Chine rurale contemporaine, est paru en 2024 aux Presses de l’Inalco.

DouMotherChina - De la Maternité Double à la Gestation Pour Autrui : Anthropologie de la parenté, du genre et de la globalisation en Chine urbaine contemporaine

Le recours à la médecine de la reproduction n’est pas récent en Chine. Si l’insémination artificielle et la fécondation in vitro sont autorisées et largement pratiquées, la commercialisation des gamètes et la gestation pour autrui (GPA) demeurent interdites. Un marché souterrain, réunissant agences et cliniques, s’est toutefois développé dans les grandes villes, en réponse aux demandes croissantes de la communauté LGBTQ+ et des couples ayant perdu leur enfant unique.

Le projet DouMotherChina prend ces pratiques comme point de départ pour une étude comparative et diachronique des arrangements reproductifs impliquant une tierce personne : concubines dans les familles polygynes avant 1950, maîtresses dans les relations extra-maritales, ou femmes porteuses aujourd’hui.

En analysant ces formes marginales de parenté et de conjugalité, ce projet vise à éclairer les mutations sociales en Chine et à renouveler les savoirs anthropologiques sur la parenté contemporaine, tout en interrogeant les enjeux de race, de bioéthique et de genre liés aux pratiques nationales et transnationales de procréation médicalement assistée.

Mots clefs :

Chine, parenté, genre, PMA et GPA

Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires