Salon international des musées, des lieux de culture et de tourisme (SITEM 2020)

Du
au
Carrousel du Louvre 75001 Paris

Véritable catalyseur, le SITEM est un évènement unique pour le monde des musées et du tourisme culturel.
Spécialistes de l’équipement, de la valorisation et de l'innovation des musées, des lieux de culture et de tourisme : l’ensemble des professionnels de l’écosystème culturel et touristique est rassemblé pendant trois jours à Paris, dans le 1er arrondissement, au Carrousel du Louvre.

Les chercheurs et les chercheuses en Sciences Humaines et Sociales (SHS) contribuent massivement aux transferts de connaissances, non seulement en exerçant des activités d’expertises auprès des entreprises, des collectivités territoriales, des institutions culturelles ou patrimoniales ou des médias mais aussi en créant des produits multimédia d'apprentissage, des logiciels d'aide à la décision ou des outils de reconstitution 3D pouvant être diffusés ou commercialisés.

Cependant, le caractère protéiforme de la valorisation en SHS dissimule parfois ses apports, pourtant importants. C’est la raison pour laquelle le CNRS, en créant le salon Innovatives SHS, a souhaité promouvoir la capacité des unités de recherches en SHS à valoriser et à transférer leurs acquis vers le monde économique, social et culturel. En complément de cette stratégie, le CNRS accompagne désormais sur les salons professionnels les projets les plus innovants, sélectionnés sur le salon Innovatives SHS, qui s’inscrivent dans un processus de transfert vers le monde socioéconomique.

Ainsi, six projets seront présentés sur le SITEM 2020. Ils proposeront — à un public composé de professionnels des Musées — des innovations issues de la recherche qui contribuent à l’évolution des pratiques dans les domaines de la conservation, de la muséographie, de la gestion des collections et des réserves ou encore de l’accueil des publics.

Projets présentés

  • KheoPS ou la géolocalisation de précision avec un système low-cost et autonome
    Lionel Darras, lionel.darras@mom.fr
    Laboratoire Archéorient

    L’appareil KheoPS permet de disposer d’un système de positionnement de précision précis (<1cm et <10cm en estimation sous couvert végétal ou en milieu urbain) low-cost, léger et autonome avec un logiciel simplifié d’acquisition, « GPSSurvPy », pour tablettes et smartphones. Il pourra être utilisé sur tout type de terrain dans le cadre de missions en partenariat avec des musées.

    KheoPS

 

  • Mercurio
    Eloi Gattet, eloi.gattet@mercurio3d.fr
    Projet issu du laboratoire Modélisation et simulations pour l’Architecture et le Patrimoine

    Mercurio développe des scanners pour la numérisation massive de collection d'artefacts patrimoniaux. Après cinq ans de recherches au CNRS, Eloi Gattet, président de Mercurio, a breveté un scanner automatique, transportable et low cost pour la numérisation 3D de grandes collections d’objets. Ce scanner permet d’acquérir la géométrie, la couleur ainsi que les propriétés optiques de la surface des objets permettant ainsi de rendre sur un écran l’intégralité de l’expérience visuelle du sujet.

    Mercurio

 

  • Losonnante. Le corps à l’écoute
    Sébastien de Pertat, Thomas Bonnenfant, contact@losonnante.fr
    Laboratoire Pacte – Laboratoire Ambiances architectures urbanités

    Amener une dimension sonore sur une scénographie d’exposition peut vite être source de difficultés : conflits d’espaces, gestion d’un parc de matériel embarqué, saturation d’informations. Les points de diffusion proposés par le dispositif Losonnante restent silencieux. Fondé sur l’écoute par conduction osseuse, Losonnante propose une autre approche du sonore, engageant le corps de celui qui écoute. Il transporte les auditeurs dans une expérience sensible et immersive, à la croisée entre l’ouïe, le tactile et le visuel.

    Losonnante

 

  • LEDµSF : un spectrofluorimètre portable à LED pour l’analyse sans contact des matériaux des œuvres du patrimoine
    Aurélie Mounier, aurelie.mounier@u-bordeaux-montaigne.fr
    Institut de recherche sur les Archéomatériaux – Centre de recherche en physique appliquée à l'archéologie

    L’analyse des objets du patrimoine nécessite de faire appel à de multiples techniques, si possibles non invasives. Un fluorimètre portable a été développé afin d’exploiter les propriétés de fluorescence des matériaux pour les identifier. Il a fait l’objet d’un brevet déposé en 2014. Le premier prototype utilisé avec succès pour l’étude d’enluminures médiévales, d’estampes japonaises ou de tapisseries xviiie a été amélioré, miniaturisé et est aujourd’hui commercialisé par une société allemande.   

    LEDµSF

 

  • NOMADHISS : Nouveau Mode d’Approche et de Découverte de l’Histoire par l’Immersion, le Sensible et le Sensoriel
    Mylène Pardoen, mylene.pardoen@msh-lse.fr
    Maison des Sciences de l’Homme Lyon St-Etienne

    NOMADHISS regroupe quatre projets sur support nomades : Bretez, VESPACE, SoudCITYve et IMAPI. Tous travaillent sur une nouvelle lecture et interprétation de l’Histoire et de sa restitution. Ils interrogent la perception sensorielle : replacer l’humain au centre de faits historiques. La 5D immersive (3D, déplacement, sensorialité) plonge le visiteur dans l’action : de spectateur, il devient acteur. NOMADHISS intéresse en priorité la muséographie, la sphère ludo-culturelle et le secteur du tourisme.

    Nomadhiss

 

  • Ikonikat
    Mathias Blanc, contact@ikonikat.org
    Ikonikat est un dispositif numérique et participatif d’annotation non-lexicale d’œuvres d’art. Pour le visiteur, Ikonikat offre la possibilité de s’engager activement dans le parcours de visite en questionnant la manière dont le regard s'exerce face aux œuvres. Pour le musée, Ikonikat permet de trouver différentes manières de s’adresser à ses publics : il sert à identifier les effets d’une muséographie et à évaluer la portée des actions de médiation mises en place.

    Ikonikat

Conférence

« Les innovations de la recherche au service des Musées : vers des innovations technologiques au bénéfice des professionnels et des publics », Jeudi 30 janvier, 11h15-12h30

Le vaste champ d’investigations que constitue le Patrimoine nourrit de nombreuses équipes de recherche à l’interface des disciplines dont celles qui relèvent des Sciences Humaines et Sociales. Des recherches interdisciplinaires conduites par des sociologues, des historiens de l’art, des architectes, intègrent des cursus de physiciens, d’acousticiens, d’ingénieurs en mécanique, d’informaticiens. Elles s’accompagnent de plus en plus souvent d’un transfert de leurs résultats vers le monde économique, social et culturel.

Les brevets, licences d’exploitations que mettent en œuvre les entreprises partenaires ou les startups qui sont issus de ces programmes, adaptent les technologies développées par la recherche fondamentale pour répondre aux besoins spécifiques de nombreux partenaires parmi lesquels, les professionnels des Musées.

Ainsi, la sociologie et l’informatique, la physique et l’histoire de l’art, les sciences de l’ingénieur et la muséologie, l’architecture et l’acoustique se conjuguent-elles pour contribuer à l’évolution des pratiques dans les domaines de la conservation, de la muséographie, de la gestion des collections et des réserves ou encore à l’accueil des publics.

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Comment les publics perçoivent-ils une œuvre, quelles incidences cette perception a-t-elle sur la muséographie ? Comment entendre le commentaire d’un audiovisuel sans son ? Comment présenter les Réserves des musées au public ? Comment analyser les pigments d’une œuvre ou qu’elle soit et sans contact ? Voici quelques-uns des défis scientifiques auxquels les intervenants de cette table ronde ont répondu et qu’ils vous proposent de découvrir.

4 innovations seront développées par leur porteur dans un format court de 8 minutes. Un débat s’engagera ensuite avec nos invités et le public

 

INTERVENANTS

  • Mathias Blanc, chercheur associé à l'École du Louvre sur les thématiques : Sociologie de la réception des œuvres et sociologie des publics
  • Eloi Gattet, président de Mercurio SAS
  • Aurélie Mounier, ingénieure de Recherche - Institut de recherche sur les Archéomatériaux – Centre de recherche en physique appliquée à l'archéologie
  • Thomas Bonnenfant, ingénieur d'étude - Laboratoire Ambiances architectures urbanités
  • Sébastien de Pertat, ingénieur d'étude - Laboratoire Pacte

 

MODÉRATEURS

  • Priscilla Gustave-Perron, Chargée de mission recherche, Département de la Recherche de l’Enseignement Supérieur et de la Technologie (DREST)-Ministère de la Culture
  • Pierre-Yves Saillant, Chargée de mission Innovatives SHS, Institut des Sciences Humaine et Sociales, CNRS

 

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