Stratégie
L'InSHS inscrit ces travaux de recherche dans une perspective interdisciplinaire, internationale, attentive à la science ouverte. Il est aussi porteur de grandes infrastructures de recherche pour l'ensemble de la communauté nationale de recherche en sciences humaines et sociales.
Encourager le déploiement de la recherche à l’international
À l’instar des neuf autres instituts du CNRS, l’INSHS a fait de l’internationalisation des recherches menées par ses communautés scientifiques l’une de ses priorités. Il la décline à travers de multiples actions. L’institut incite en particulier ses personnels à interagir avec les communautés scientifiques aussi bien des États ayant une ancienne tradition de recherche que des pays scientifiquement émergents.
Dans cette optique, l’INSHS a créé plusieurs International Research Laboratory (IRL) / Laboratoires de recherche internationaux. Il copilote avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères un exceptionnel réseau d’unités mixtes des instituts français de recherche à l’étranger (Umifre). L’institut soutient par ailleurs la mobilité à l’international de nombreux chercheurs à travers un dispositif d’aide financière. Il favorise leur participation à des International Emerging Action (IEA) / Actions émergentes à l’internationalainsi qu’à des International Research Network (IRN) / Réseaux de recherche internationaux et des International Research Project (IRP) / Projets de recherche internationaux.
Être acteur de l’interdisciplinarité du CNRS
L’INSHS s’inscrit dans la logique d’échanges et de recherches transversales définie par le CNRS via la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) du CNRS.
Il co-élabore, par exemple, avec l’Institut des sciences biologiques (INSB) des projets de recherche portant sur le cerveau, la cognition et le comportement. Avec l’Institut écologie et environnement (INEE), l’INSHS initie des projets qui interrogent les relations des êtres humains avec leurs milieux. Des unités développant ce type de recherches sont pilotées ou copilotées par l’INSHS. Il favorise aussi les interactions de ses chercheurs avec les sciences informatiques et les sciences de l’ingénieur.
Porter des infrastructures nationales de recherche
Parce qu’il favorise l’interdisciplinarité, l’accès aux données numériques est à la fois un atout et un défi pour l’INSHS. Les infrastructures de recherche (IR) spécialisées en sciences humaines et sociales exploitent au mieux ces flux massifs de données.
C’est notamment le cas de deux très grandes infrastructures de recherche (TGIR) dont l’ISHS soutient activement le déploiement national :
- Progedo, chargée d’accélérer la production et la gestion de données dans les universités ;
- Huma-Num (« Humanités numériques »), qui propose des services de stockage, de traitement, d’interopérabilité et de diffusion des données collectées.
Elles travaillent en lien avec le Réseau national des Maisons des sciences de l’homme (RNMSH), qui réunit et coordonne la recherche de 23 établissements sur le territoire. Aujourd’hui, le RNMSH est devenu le lieu de partenariats privilégiés et d’échanges entre universités, organismes et collectivités locales.
Définir et soutenir des priorités scientifiques
L’InSHS définit et soutient des priorités scientifiques. Ce travail est mené en dialogue avec les sections du comité national, son conseil scientifique et plus largement les communautés de recherche réunies dans les unités de recherche et les réseaux. Il tient également compte des objectifs du Contrat d'Objectifs et de Performance du CNRS.
Ces priorités sont par nature évolutives, mais leur définition permet, pendant quelques années ou de façon plus durable, d’orienter de façon privilégiée la politique scientifique de l’InSHS. En particulier, à l’heure actuelle, l’InSHS soutient l’archéologie et l’anthropologie et coordonne un important volet de recherche en sciences de l’Antiquité. L’InSHS s’attache aussi à renforcer certaines approches méthodologiques : celles relatives aux études aréales ; aux sciences partagées ; aux humanités numériques ; à la conceptualisation et la formalisation, aux analyses qualitatives et quantitatives des données, et à l'expérimentation. Enfin, l’InSHS soutient le développement de recherches sur certains objets : santé, habitabilité de la planète, transitions numériques, inégalités éducatives, intelligence artificielle.
L’InSHS ambitionne de mettre en place une réflexion prospective collective. Pour ce faire, dès 2022, il participe, co-organise, conçoit des colloques prospectifs, soutient des réseaux prospectifs, etc.
Au-delà des priorités définies ci-dessus, l'InSHS organise ou soutient des communautés pluridisciplinaires au sein des sciences humaines et sociales, réunies par un même objet. Voir la rubrique Le portail des recherches en sciences humaines et sociales du site.